Le travail devient un vrai fardeau, difficile, exigent, chronophage, épuisant. Les belles années de sentiment de réussite semblent révolues, les objectifs sont de plus en plus difficiles à atteindre, le niveau de concentration et de sérénité sont littéralement compromis et une fois à la maison, c’est juste un prolongement de l’effort produit en journée. Quelle fatigue !
Des symptômes apparaissent peu à peu : distraction, maux de ventre, angoisse, fatigue, irritabilité, contractions musculaires, insomnies ou micro-réveils, migraines à répétition, et bien d’autres petits bobos. Il s’accumulent imperceptiblement et se cèdent la place. Mais rien de grave, se dit-on, on continue, il faut affronter les difficultés ! Un petit repos, un weekend, une petite semaine et c’est reparti !
Mais en réalité c’est cet effort chaque jour renouvelé qui va creuser le trou de l’épuisement dans lequel on tombe un jour sans pouvoir se relever. Un beau matin, en effet, on se réveille et on ne se (re)lève plus…Tous les signes et indicateurs ont été minimisés, niés, mis de côté. Et pourtant ils étaient des signes avant coureurs du drame réel, de la crise désormais généralisée, de la fragilité devenue totale.
Une fois l’arrêt médical obligé, vient la suite des évènements. Elle est parfois encore plus lourde à porter et à gérer : faire accepter son incapacité, afficher sa maladie invisible en affrontant (mais avec appréhension et culpabilité) le regard des collègues et des supérieurs hiérarchiques et faire en sorte de ne pas se sentir acculé par le monde du boulot même à distance. « Comment vont-ils comprendre ? Que vont-ils faire ? Que se passera-t-il en mon absence ? N’est-ce pas encore pire de s’éloigner ? »
Et puis, il faut bien le dire, une fois en congé maladie, le problème, la cause, l’origine de cet épuisement généralisé est tellement difficile à expliquer et à résoudre… On y pense et on y repense, cela nous empêche de retrouver le calme, de remonter la pente, de dormir, de demander de l’aide…
Retourner au travail et retrouver la même situation, impossible ! Revenir dans le même contexte et dans les mêmes conditions oui, mais comment ? Faut-il changer quelque chose ? En moi ? Chez les autres ?
En plus du rétablissement de l’état de santé, il y a donc une réalité professionnelle à assainir, à résoudre avant, pendant ou après le burn-out afin de retrouver un équilibre sain et serein. C’est un travail sur soi nécessaire qui mène vers les solutions qui nous conviennent et non pas celles qui nous conseillées par d’autres.
Rien ne sert de perdurer dans une situation qui mène à la même souffrance.
C’est ainsi qu’un soutien en accompagnement s’avère nécessaire et indispensable : avant le burn-out pour l’éviter, durant le burn-out pour le gérer, après le burn-out pour le réparer.